Bo’Co Fabrik du goût
Depuis plusieurs mois sortent de l’atelier de Bo’Co Fabrik à Moreuil dans la Somme des milliers de plats en bocaux à destination du pays tout entier et bientôt à l’export. Des recettes traditionnelles pour un retour au goût dans un packaging haut de gamme, à savoir les bocaux, telle est la recette du succès de Nicolas Larose.
« Je suis un entrepreneur dans l’âme. J’ai quitté les études à 18 ans pour créer mes entreprises en autodidacte. L’idée de Bo’Co Fabrik m’est venu lorsque j’ai constaté que mon activité de traiteur événementiel en région parisienne était trop fluctuante pour assurer une activité régulière à mon équipe, » confie Nicolas Larose, 42 ans, à la tête de Bo’Co Fabrik. En 2018, il présente ses bocaux au salon Sandwich & Snack Show à Paris et remporte le Snacking d’Or. L’aventure est lancée. Elle devient réalité après sa rencontre avec Bruno Pierre, dirigeant d’ABCD Nutrition, entreprise agroalimentaire spécialisée dans le sans gluten, qui, convaincu par son projet, va l’accompagner pour produire à plus grande échelle. « Je l’avais rencontré il y a un moment, bien avant la crise sanitaire pour une levée de fonds pour une autre usine à Roye. Il m’avait à l’époque déjà très bien accueilli. Puis, pendant la pandémie, je l’ai contacté pour envisager un lieu pour Bo’Co Fabrik. Il m’a proposé de venir m’installer à Moreuil, dans la Somme, dans un bâtiment de 1500 m2 qui produisait auparavant des produits alimentaires sans gluten. »
LES SAMARIENS ACCUEILLANTS
Après plusieurs années à créer et développer ses recettes dans son atelier parisien, Nicolas Larose, se lance donc en juin dernier dans la production à plus grande échelle de ses petits plats faits maison en bocaux. « J’ai pu comp-ter très vite sur le soutien de partenaires fidèles. Je veux citer surtout Agro-Sphères, la Région et le Conseil départemental de la Somme. Ils m’ont tellement aidé. Même si je suis quelqu’un de motivé, dynamique et entre-prenant, il faut trouver les bons appuis pour concrétiser tout cela.» En effet, Nicolas Larose a réussi à conserver le côté artisanal de ses produits et à s’or-ganiser comme une usine dans son atelier de fabrication qui n’est autre qu’une très grande cuisine dotée de lignes de production. Ainsi, des cuisines de Moreuil sortent des recettes dans des bocaux, un packaging résolument haut de gamme, pour des clients qui souhaitent avoir des produits à plus longue conservation tout en préservant le goût du fait maison.
UNE DIZAINE DE RECETTES PLÉBISCITÉES
Aujourd’hui, sept recettes ont déjà été élaborées comme le parmentier de canard, le riz aux fruits de mer, les pennes à la bolognaise ou encore le colin aux légumes. Ces produits sont destinés à la restauration rapide comme les boulangeries mais aussi les room services des hôtels, les grandes surfaces et les boutiques traiteur. « Comme j’aime aller au bout des choses, il me plaît de choisir des matières premières issues du terroir local. C’est le cas pour les pommes de terre de nos hachis parmentier, des carottes et bientôt des navets, » se réjouit Nicolas Larose. Avec Bruno Pierre, il fonctionne en binôme : « Je suis le moteur et lui la sagesse, il a l’expérience et moi le réseau. Il sait prendre du recul pour mieux avancer. Nous sommes parfaitement complémentaires. Et cela me booste au quotidien. » L’entrepreneur rêve en effet d’exporter ses recettes et ses bocaux. Un rêve sûrement accessible pour ce duo qui a encore « Bo’Co » à créer.
DES BOCAUX PAR MILLIERS
25 000 plats sont cuisinés dans cet atelier de Moreuil et mis dans autant de bocaux puis surgelés avant d’être expédiés. Dès le démarrage, une dizaine d’embauches sont programmées pour atteindre 25 collaborateurs d’ici trois ans. Ce projet est accompagné par AgroSphères, association régionale des entreprises agroalimentaires des Hauts-de-France, est soutenu par la Région Hauts-de-France sous forme d’avance remboursable et le Conseil départemental de la Somme sous forme d’aide directe aux investissements matériels liée à la création d’emplois sur le territoire. « Cela fait plusieurs années que je réfléchissais à développer cette activité car la demande des clients est au rendez-vous, conclut Nicolas Larose. Ce cap n’aurait pas pu être franchi sans la rencontre avec Bruno Pierre et Philippe Hincelin, directeur d’Agro-Sphères, qui me conseillent, me mettent en relation avec leurs réseaux pour trouver les bonnes solutions, et me font donc gagner un temps précieux dans la réalisation de ce projet. »